Le rituel d’Hénôsis: La monade divine.

Cela faisait bien longtemps que je n’avais écris d’articles sur un de mes travaux récents... en feuilletant mes notes et observations, sur mes recherches et activités actuelles je suis (re)-tombé sur ce rituel que j’avais conçu pour des besoins théurgiques et spirituels, alors, pourquoi ne pas en parler ?

I- Un peu d’historique...

Hénôsis provient du mot grec “enosi” qui signifie union. Au moment où je créais, ou plutôt recréais ce rituel, je concentrais mes recherches sur le monde antique, sa religion, son anthropologie, pour en distiller la mentalité, les pratiques “originelles” et quelques autres perles qui m’ont ici servies... ainsi, l’Archéologie a été ma plus grande alliée pour restaurer ce rituel, de Jamblique aux papyrus grecs magiques en passant par l’étude des cultes publics et des pratiques goétiques de l’antiquité.

Après plusieurs mois de recherches, je n’avais pas encore tout en main... c’est en jetant un œil sur un compte rendu archéologique concernant un parchemin, que je me rendais compte que ce genre de rituel était pratiqué dans l’Egypte ancienne; les bases étaient là, plus qu’à expérimenter !

II- Le principe

Comme dit ci-dessus, ce genre de rituel avait cours pendant l’Egypte ancienne et avait une forme relativement différente de ceux pratiqués en Grèce... Par exemple après de multiples prières, et invocations sous couvert de jeûne rituel, l’adepte, pendant un moment bien précis devait ou manger une image de la divinité faites de pâte à base de farine et d’eau, ou encore une autre version où cette fois-ci l’image de la divinité était gravé sur un morceau de Savon et l’adepte devait en lécher une partie pour en absorber l’essence.

Vous l’aurez compris, le principe premier d’un tel rituel, est d’ordre Théurgique, c’est à dire faire “descendre” un dieu, une déesse ou un archétype en soi (abondance, justice, amour etc.) afin d’en obtenir quelques qualités et vertus propres à ces entités. Dans le principe, ce rituel n’a rien de contraignant pour l’entité en question, celle-ci est invité par un jeu d’analogie et d’offrandes dans le temple... cela se traduit par le choix de la couleur de la nappe, des attributs de la divinité, de sa statue ou son image, de son encens entre autre chose.

Le jeûne d’au moins 48 heure est conseillé, mais s’il ne peut être maintenue, astreignez-vous à une consommation frugale. Ensuite, dans la seconde partie, il est fait mention de multiples  oraisons ayant pour but de valoriser la divinité, en rappelant ses exploits, en nommant les épithètes adéquat suivie d’une formule d’invocation (dans la forme ça ressemble plus à une invitation!), une fois la présence de la divinité ressentie, l’on formule “l’Historiola” (texte d’identification avec la divinité) puis l’on formule son désir de ne faire qu’un avec elle avant de lui donner son congé.

Les résultats d’une telle opération peuvent varier suivant les divinités et archétypes, j’ai pour ma part tester avec deux divinités que sont Apollon Lychios d’essence solaire et Aphrodite Epistrophia d’essence vénusienne, les résultats d’avec Apollon ont été plus rapides de 3 jours que ceux d’avec Aphrodite, ainsi , l’on peut supposer avec une possibilité d’erreur que suivant les sensibilités de chacun, les résultats attendus, ne seront visibles qu’après plusieurs opérations ou après un certain temps de pratique avec la divinité.

Opération d'Apollon Lychios : Attributs, offrandes et libations pour le rituel.

Opération d'Apollon Lychios : On remarque les attributs et les analogies de la divinité.

III- Les adaptations et dérivés

Oui, un tel rituel peut varier dans sa forme, mais son but ne changera pas. Il peut être employé pour toutes les entités de tous les panthéons, à l’exception des entités négatives que sont les démons par exemple, cela reviendrai à avaler des doses de cyanures à chaque opération. Dans mon fonctionnement, je ne travail qu’avec les panthéons grecs et égyptiens, ainsi, former une échelle logique d’une divinité à une autre semble une bonne idée pour atteindre la “Monade”, l’unité avec le divin.

Ce rituel bien que n’ayant pas la fonction première d’être dévotionnel, se mari très bien avec ces pratiques, les statues imprégnés du daïmon sont des supports de choix pour le contact avec la divinité, et même, le facilite ! Qui plus est, ce rituel peut être adapté pour obtenir des oracles , quand on ajoute judicieusement un miroir noir dans l’opération.

De manière plus contemporaine, la divinité peut être invité dans un espace de manifestation (triangle/cercle), qui sera placé à l’intérieur du cercle magique (je vois déjà les yeux s’écarquillé et les gens crier au scandale !) et pendant la récitation de l’Historiola, se placer dans cet espace afin de faire qu’un avec la divinité, améliorant ainsi le contact. 

Dans l’espérance d’une agréable lecture et découverte. Je reste ouvert aux questions en commentaire.